ACTUALITÉ

Alerte OMAA : Maladie noire et famine en Pays de la Loire

Alerte OMAA : Maladie noire et famine en Pays de la Loire

09/06/2023 | Actualités

En ce début de mois de juin, l’Observatoire des Mortalités et des Affaiblissements de l’Abeille mellifère (OMAA) a lancé une alerte pour la région des Pays de la Loire concernant un risque de recrudescence de maladie noire et des cas avérés de famine se traduisant tous deux par une mortalité des abeilles devant les ruches.

Voici l’alerte en question, qui a notamment été transmise aux adhérents du GDS (cliquez dessus pour agrandir) :

Alerte OMAA maladie noire et famine

C’est quoi la maladie noire ?

Aussi appelée « Paralysie chronique » ou encore « mal de mai », la maladie noire est due à un virus et est donc contagieuse. Elle est favorisée par le confinement des abeilles (mauvais temps, pénurie de ressources mellifères) notamment quand la population est très élevée au printemps.

Elle concerne les individus adultes en engendrant des troubles nerveux (abeilles rampantes, tremblements des ailes, du corps, incapacité à voler) et des modifications morphologiques (abeilles noires, dépilées, d’aspect brillant et luisant, paraissant plus petites). Les abeilles atteintes finissent généralement par mourir d’où l’accumulation sur la planche d’envol et au pied de la ruche de cadavres.

Bien que certaines colonies parviennent à survivre à cette maladie, la perte de la ruche est généralement à prévoir car il n’existe pas de traitement.
Il est préconisé de changer la reine d’une colonie qui a survécu afin de favoriser une souche moins sensible et d’isoler une ruche atteinte des autres afin que la maladie ne se propage pas.

(Source : Fiche de la FNOSAD, disponible ici pour plus d’informations)

Qu’en est-il de la famine ?

Le risque de famine n’est pas présent seulement durant l’hiver. A la belle saison, les colonies très populeuses y sont particulièrement sujettes : il suffit d’une période de mauvaises conditions climatiques (pluie, vent) ou d’une canicule asséchant les fleurs en nectar au moment où il y a le plus de bouches à nourrir pour mettre en péril la ruche.

Les signaux extérieurs qui doivent vous alerter son la présence d’abeilles mortes devant la ruche (souvent avec la langue tirée), les faux-bourdons qui se font mettre à la porte ou encore une ruche légère à la pesée.

Cadre avec abeilles mortes de faim (© Daniel EPINGARD)

En visitant la ruche, l’absence de la couronne nectar/miel autour du couvain et les cadres de rives complètement secs confirmeront le diagnostic.

De plus, lorsque la famine dure, on peut retrouver certains opercules de couvain perforés voir des larves cannibalisées.

Enfin, la présence d’ouvrières mortes la tête au fond des cellules comme sur la photo ci-contre montre qu’elles ont essayé de récupérer jusqu’à la dernière goutte de miel…

Il faut alors agir immédiatement !

Nourrir la colonie avec 1L de sirop léger 50/50 tiède (30°C) puis effectuer un nourrissement régulier durant la disette à raison de 200ml à 300ml tous les trois jours.

(Source : Fiche du GDS “Comment réagir à la famille d’une colonie d’abeilles ?” disponible ici pour plus d’informations)

Nous vous invitons donc à être vigilent et au moindre doute à contacter l’OMAA aux coordonnées figurant sur l’alerte partagée plus haut.