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Anaïs au Pays des Abeilles – Épisode 1 : Initiation réussie

Anaïs au Pays des Abeilles – Épisode 1 : Initiation réussie

01/03/2021 | Actualités

Entrée de la ruche d'Anaïs (© Anaïs SOCHAY)

Salut, moi c’est Anaïs. Je vous propose une série d’articles pour partager avec vous mes aventures dans le monde fascinant des abeilles ! Bonne lecture.

J’ai découvert le monde de l’apiculture il y a environ 3 ans, à travers les récits d’un collègue de travail qui avait sauté le pas en installant une ruche dans son jardin.

A vrai dire, cela ne me serait pas venu à l’esprit d’accueillir une colonie d’ouvrières potentiellement « piquantes » proche d’une habitation !? … Et pourquoi pas… ?

Abeille sur un voile d'apiculture (© Anaïs SOCHAY)

D’un naturel curieux et adorant observer et photographier la nature, cela me ferait un bon sujet d’étude ! J’avais en plus quitté depuis peu mon ancien appartement pour m’installer enfin dans la maison dont j’avais longtemps rêvé, troquant un balcon en ville au 3eme étage contre un jardin en campagne de 1 000 m², c’était donc envisageable… Et puis cela était en cohérence avec mon envie de participer au mieux à la biodiversité autour de chez moi : des fleurs, des arbres, un potager naturel et des abeilles ! Sans parler de ma gourmandise : le goût du miel « local » n’a tellement rien à voir avec celui que l’on peut trouver en grande surface ! Enfin, moi qui apprécie partager mes expériences, je me suis aussi dit que ce serait génial de pouvoir sensibiliser mon entourage sur le rôle essentiel de ces petites fées volantes et travailleuses, au-delà des préjugés. OK, mais par où commencer ?

Comme il le dit lui-même, mon fameux collègue « Lolo » avait fait les choses à l’envers : il s’était d’abord procuré la ruche et les abeilles, pensant que ses lectures et recherches suffiraient, avant de finalement suivre la formation de l’UNAPLA qui se déroulait à l’époque sur 1 an.

C’est là qu’il se rendit compte de toutes les erreurs de manipulation qu’il pouvait faire et son premier conseil fut de m’inciter à m’inscrire à cette formation avant de me lancer !

Cela tombait bien, pour la session 2018, l’UNAPLA avait décidé de basculer sa formation sur 2 ans, en déconseillant l’acquisition d’une ruche lors de la 1ère année. Parfait, c’est donc ainsi que débuta mon aventure, avec cette inscription au rucher-école de Grandchamps-des-Fontaines !

Je peux donc à présent vous partager mes impressions, en commençant par ce que j’ai pensé de ces 2 ans de formation.

D’un côté, il y a les cours théoriques dans lesquels on nous donne toutes les notions importantes à connaitre. Plusieurs intervenants prennent la parole en s’appuyant sur des diaporamas illustrés. Les thèmes sont variés : matériel, législation, biologie de l’abeille, implantation du rucher, produits de la ruche, maladies, méthode de conduite et j’en passe ! Tout cela enrichi des questions et partages des élèves.

Extrait de cahier de note (© Anaïs SOCHAY)

Bref, c’est complet mais dense et mieux vaut avoir un carnet de notes !

Pas la peine donc d’être déjà un fin connaisseur du monde apicole pour suivre cette formation, même si je conseillerai malgré tout de s’informer un minimum sur le sujet avant : mes lectures personnelles m’ont par exemple permis d’assimiler plus rapidement ce qu’on nous exposait et aussi d’avoir déjà quelques questions en tête sur des points précis.

Anaïs observant un cadre (© Anaïs SOCHAY)

Ensuite, il y a les cours pratiques lors desquels on entre concrètement en contact avec les abeilles, où l’on apprend à observer, où l’on réalise les gestes, où l’on met en application des techniques précises selon ce qu’il y a à faire dans le rucher.

Et c’est bien là tout l’intérêt de ce genre de formation : faire soi-même ce n’est pas comparable à lire un bouquin ou bien regarder une vidéo.

De plus, les conseils de chaque formateur sont précieux car ils possèdent chacun leurs petites astuces et il ne faut pas hésiter à discuter avec eux. On peut ainsi faire part des soucis que l’on rencontre aussi bien sur place que chez soi, ce qui personnalise grandement l’expérience.

Ce qui est intéressant au rucher-école c’est aussi qu’il y a une multitude de ruches et qu’au bout du compte, on est fatalement confronté à différents problèmes suivant les colonies d’abeilles. Alors oui, perdre une colonie ce n’est jamais plaisant, mais il est primordial d’être capable de remarquer et de comprendre ce qui ne va pas ainsi que de savoir comment réagir et c’est ce que permet la diversité de situations rencontrées en cours.

Elèves dans le rucher-école de Grand-Champs-des-Fontaines (© Anaïs SOCHAY)

Par ailleurs, en deux ans, on a aussi le temps de créer des liens humains et quand on débute et que l’on ne connait pas d’apiculteurs autour de soi, c’est toujours agréable et rassurant de faire connaissance avec d’autres personnes qui partagent la même passion : pour sûr, l’entraide est au rendez-vous !

Enfumoir dans l'herbe (© Anaïs SOCHAY)

Pour participer à ces séances au milieu des abeilles, il est nécessaire de prévoir un peu de matériel. Une tenue de protection est obligatoire (combinaison complète, vareuse ou blouson, avec voile anglais ou rond) ainsi qu’une paire de gants d’apiculteurs (en latex ou en cuir), sans oublier une paire de botte étanche. Ensuite, même si on trouve toujours quelqu’un pour nous en prêter, c’est toujours bien de posséder son propre lève-cadre (américain, à pince ou à crochet) et un enfumoir pour s’exercer à l’allumer sur place. Pour chacun de ces équipements, il existe plusieurs types de modèles différents et même si le sujet est évoqué lors de la première séance théorique, il vaut mieux y réfléchir à l’avance pour prendre le temps de choisir ! Le top c’est de se rendre directement dans une boutique spécialisée pour pouvoir essayer et bénéficier de conseils éclairés, d’autant plus qu’en tant qu’élève UNAPLA, on a en principe le droit à une petite réduction chez les professionnels du coin (Atlantique Apiculture, Mat Api, Thomas Apiculture et l’atelier des abeilles) !

Vous l’aurez donc compris, j’ai trouvé cette formation réellement intéressante et je la recommande pour tous ceux qui aimeraient se mettre à l’apiculture ou bien qui possèdent déjà des ruches mais qui ne maitrisent pas toutes les techniques !

Je n’oublierai jamais l’instant où j’ai enfilé ma combinaison de « cosmonaute » lors du premier cours pratique pour ensuite me diriger vers la ruche qu’on allait visiter : toutes ces abeilles qui volaient autour de nous, c’était grandiose de pouvoir les voir de si près ! La quantité d’individus, l’agitation ambiante et le bruit de bourdonnement, ce sont des sensations qui ne laissent pas indifférent. J’ai pour ma part adoré, je me suis sentie si bien, presque émue et j’en ai encore la chair de poule rien qu’en y repensant !

Pour conclure, si j’avais 3 points clés à retenir de mon apprentissage, ce serait ceux-ci :

  • Quand on fait de l’apiculture, on se fait forcément piquer. (ça n’a pas loupé !)
  • Les abeilles ont besoin d’une diversité importante de sources de nectar et de pollen tout au long de l’année (alors semez des fleurs, des arbustes et des arbres partout où vous le pouvez !)
  • Il faut traiter ses colonies contre le Varroa Destructor. (à l’heure d’aujourd’hui, ne rien faire équivaut à donner à son essaim une espérance de vie de 2 à 3 ans au lieu de 7…)
Fleurs de soucis entre autres (© Anaïs SOCHAY)

Voilà, c’est tout pour cette fois-ci. La prochaine fois, je vous parlerai de la réflexion qui précède forcément l’installation d’une ruche dans son jardin !